Et cela malgré les inconnues liées au développement de l’avion – le Gripen E n’en est encore qu’au stade de prototype – que la Suède acceptait de prendre entièrement à sa charge, inclus les éventuels surcoûts technologiques et industriels. La presse suédoise s’en était largement fait l’écho et avait qualifié le deal avec la Suisse de «grande défaite pour notre démocratie», selon les mots utilisés par l’Expressen, grand quotidien d’obédience conservatrice. Depuis ce printemps, la situation en Suède a radicalement changé. Après plusieurs incidents avec l’aviation russe basée à Kaliningrad, de l’autre côté de la Baltique, des voix des partis de gauche comme de droite réclament une hausse de l’effort de défense en Suède. Aussi la Commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement suédois n’a pas hésité à auditionner tous les responsables militaires du pays afin d’avoir des explications sur le manque de réactivité des forces suédoises (lire ci-contre). Tout indique que la Suède va investir massivement dans sa défense pour répondre à la «menace» de la Russie de Poutine. Elle veut, selon les déclarations de plusieurs partis politiques, redevenir la plus grande puissance militaire des pays scandinaves. Dans ce contexte, le deal avec la Suisse qui était il y a quelques mois quasi une question de vie et de mort pour son industrie aéronautique militaire et devenu un «nice to have». Aussi la Suède a donné des garanties à la Suisse, mais elle ne la considère plus comme un partenaire essentiel ni indispensable.
L’AIDC F-CK-1 Ching-Kuo est un avion de chasse taïwanais construit par AIDC (Aerospace Industrial Development Corp). Il est basé sur le F-16. Le F-CK-1 est baptisé Ching-Kuo du prénom du fils défunt du président Tchang Kaï-chek. Afin de ne plus se trouver sous le coup d’un embargo américain comme en 1980, le gouvernement de Taïwan autorisa le lancement en mai 1982 par AIDC de la conception du premier avion de combat développé sur l’île. AIDC entama alors la conception de l’Indigenous Defence Fighter (IDF), avec l’aide technique de la division avions militaires de General Dynamics pour la cellule, de Garrett pour les moteurs et de Westinghouse pour le radar. Le premier tir d’un missile air-air Tien-Chien I eut lieu à la fin de l’année 1992, vol en avion de chasse suivi à la mi-1994 d’un tir de missile Tien-Chien II. Actuellement une centaine de Ching-Kuo sont opérationnels. Le F-CK-1 emprunte une grande partie sa cellule au F-16 ainsi qu’à d’autres chasseurs américains. Le 12 février 2002, le Mirage 2000B N°511/5-OR de la Base aérienne 115 Orange-Caritat s’écrase en bout de piste lors d’un entraînement en vue d’une démonstration de voltige aérienne. Le 24 juin 2003, le Mirage 2000D N°656/33-LH de l’Escadron de chasse 4/33 Vexin s’écrase à Djibouti. Le 29 juillet 2003, le Mirage 2000D N°622 de l’Escadron de chasse 3/3 Ardennes est accidenté à Ndjamena (Tchad) lors d’un vol d’entraînement. Un oiseau a été happé par le réacteur lors du décollage, entraînant une sévère perte de puissance moteur. Le pilote a cependant réussi à faire demi-tour et à poser l’avion, qui a été endommagé suite à une sortie de piste. Le 8 janvier 2004, l’équipage du Mirage 2000D N°621/3-JG de l’Escadron de chasse 2/3 Champagne est contraint à l’éjection lors d’un vol d’entraînement nocturne à basse altitude car l’avion est devenu incontrôlable. Le 9 juin 2004, la perche du Mirage 2000N N°318/4-BP de l’Escadron de chasse 2/4 La Fayette se brise lors d’un entraînement au ravitaillement en vol, et les débris endommagent le réacteur, qui prend feu.
En 1917, le nombre croissant d’appareils dont les armées sont dotées conduisent à l’apparition de grandes formations de vol, entrainant des combats aériens impliquant plusieurs dizaines d’appareils. Les premiers avions bombardiers ayant une certaine efficacité font leur apparition sur le front Ouest dans cette seconde moitié du conflit, créant un nouvel objectif pour la chasse aérienne. Rapidement après la Première Guerre mondiale, le monoplan devient la norme pour les avions de chasse. L’épaisseur des ailes y permettent l’insertion des mitrailleuses, munitions et du carburant. L’innovation technologique est motivée par les grandes courses de vitesse civiles qui sont organisées, et la vitesse des appareils s’accroit fortement : elle fait plus que doubler entre les deux guerres. À la fin des années 30, les appareils à revêtement métallique ont l’ascendant technologique sur les appareils en bois et en toile considéré généralement comme dépassés. Mais la plupart des armées sont dotées d’appareils obsolètes, à l’exception notable du Supermarine Spitfire anglais et du Messerschmitt Bf 109 allemand. Les recherches destinées à produire des chasseurs de plus en plus performants aboutirent entre autres à l’apparition, en opérations, des premiers avions à réaction, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.